Comment lutter et douter ?
Hier, mardi 4 avril, nous sommes chez Louise. Louise dont la
mémoire des combats espagnols contre le fascisme soutient son envie de faire
quelque chose pour le FdG depuis Rabat. Pour la plupart, nous ne nous connaissons pas. Nos
attentes sont diverses : les plus convaincus veulent convaincre, les moins
convaincus veulent comprendre. Sous les échanges, les mémoires
affleurent : crainte de provoquer une guerre, crainte de lancer une
machine qui nous mettrait sous le joug d’un nouveau stalinisme. Mais surtout
peur de ce fascisme qui ne révèle son inhumanité que lorsqu’il a pris le
pouvoir : les jeunes qui votent pour la première fois sont suspects de ne
pas mesurer les risques d’une Marine au deuxième tour. Peur de retomber dans
cette social-démocratie qui vaut bien entendu mieux que le FN mais qui pourrait
bien nous y conduire dans 5 ans… Et crainte de rater le coche encore une fois
d’un changement radical, crainte de laisser passer notre dernière chance d’une
révolution par les urnes…
Quand je rentre chez moi, j’écoute en podcast l’émission
« là-bas si j’y suis » de Daniel Mermet.
(www.la-bas.org/article.php3?id_article=2421)
Il était en Espagne avec les
anciens des Brigades Internationales. Et, j’apprends qu’une des plus grandes
figures du combat pour la république espagnole, vient de mourir. Lise London
n’est plus. Celle qui disait « Il faut savoir dire NON », celle qui
disait « C’était une guerre pour sauver le peuple espagnol, pour sauver la
démocratie, la liberté et la paix mondiale » n’est plus.
Pour Louise comme pour nombre d’entre nous, le FdG est
l’héritier de cette parole internationaliste. Ecoutez la voix de cette vieille
femme toujours verte, toujours rouge… Ecoutez ces voix vives d’aujourd’hui qui
crient « El fascismo non pasarà ».
Les temps ont changé direz vous. Vraiment? En tout cas, moi je regrette de n'avoir pas su chanter, avant de nous séparer, l'Internationale.
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